La cuillère en bois, le bourreau de la forêt ?
Le bois parait être une alternative écologique mais il est en réalité une cata strophe environnementale et n'est pas bon en bouche. Retour sur cette fausse bonne alternative au plastique bientôt interdit !
Comme nous l’avons vu précédemment, la principale alternative proposée aux couverts en plastique, le bioplastique, est loin de remplir toutes ses promesses. Deux autres matériaux, souvent associés l’un avec l’autre, sont également dans la course. Beaucoup plus anciens, ils n’ont cependant jamais réussi à s’imposer. Alors, quid du bois et du bambou ?
Une expérience désastreuse en bouche
Quand on pense « couverts jetables », c’est rarement l’image d’une cuillère en bois qui nous vient à l’esprit. Elle nous sert plus souvent à remuer la sauce tomate qu’à accompagner nos pâtes bolognaises, sa texture ne laissant pas une impression très agréable en bouche. Au Royaume-Uni, plusieurs chaînes à emporter ayant tenté l’expérience, dont Pret A Manger, ont dû faire face au mécontentement de leurs clients suite à la substitution des couverts en plastique par du bois, et ont arrêté leur distribution seulement quelques semaines après leur introduction. Pourtant, avec la fin annoncée du plastique jetable (d’ici 2020), le marché des couverts en bois et bambou n’est pas prêt à disparaître.
Provenance du bois douteuse
Il existe très peu de documentation sur la provenance du bois, surtout concernant les petits objets manufacturés comme les couverts. Cette absence de traçabilité rend difficile l’évaluation de l’impact des couverts en bois sur la déforestation, notamment en Asie et en Amérique Latine. En effet, selon une étude de WWF, 23% du bois importé en Europe] est présumé d’origine illégale. Bien qu’il existe des outils de labellisation et de certification des forêts pour s’assurer de leur bonne gestion, seules 12% des forêts dans le monde sont certifiées.
Traitements chimiques nocifs
De plus, même si la source du bois est locale, européenne, et/ou certifiée, il ne faut pas oublier qu’avant usage et commercialisation le bois doit être traité industriellement. Le bois est un matériau sensible aux champignons, à certains insectes, mais aussi à l’humidité : selon sa finalité, il sera traité différemment pour résister à ces trois éléments. Aujourd’hui, ces traitements sont réalisés majoritairement avec des produits chimiques dangereux pour l’homme, particulièrement pour les ouvriers qui les manipulent quotidiennement. Ce sont aussi des produits volatiles, qui contribuent au rejet d’ozone dans l’atmosphère et sont donc mauvais pour l’environnement.
Bambou invasif
Pour toutes ces raisons, on préfère parfois au bois son petit frère le bambou. Beaucoup plus résistant face aux insectes et aux champignons, le bambou ne nécessite presque ni engrais ni pesticide. Evidemment, cette résistance a un prix : le bambou est une espèce invasive qui, une fois implantée, se multiplie très vite et peut détruire les écosystèmes déjà présents. Mais surtout, il n’existe pas de plantations commerciales en Europe. Le bambou que l’on retrouve sur le marché européen provient donc majoritairement d’Asie et d’Amérique Latine, et est expédié par voie maritime, une industrie très gourmande en pétrole. Sans une meilleure gestion de leur origine et de leur traitement, il est donc difficile de départager le bois du bambou, qui proviennent de filières pour l’instant trop peu traçables.
Râpeux, rigides, d’origine inconnue ou traité avec des produits toxiques… Malgré ces défauts, les couverts en bois/bambou continuent à venir grossir le marché des couverts jetables, avec des conséquences désastreuses sur l’environnement.
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