Les couverts bioplastiques : une fausse bonne idée ?

Quel est l'impact environnemental réel du bioplastique et que dit la législation ?

La restauration, comme tous les secteurs de la société, est touchée par la prise de conscience sur nos manières de consommer. En juin 2019, les antennes françaises de 15 grandes chaînes de restauration rapide se sont engagées à se mettre en conformité avec leurs obligations de tri des déchets. ( Voir l'article de l'express sur le sujet ) En effet, les restaurateurs et les traiteurs sont les premiers témoins de l’usage excessif des ustensiles en plastique. 

C’est un problème complexe. Les grands buffets demandent de gros volumes de nourriture, qui doivent être accompagnés par des objets pratiques, légers, et résistants. D’où le dilemme : miser sur le plastique pratique, ou sur des innovations écologiques ? Comment faire pour allier grande quantité de couverts à usage unique, et pratiques plus durables ?

L’une des réponses potentielles est le « bioplastique ». Le bioplastique ce sont les couverts qui ressemblent comme deux gouttes d'eau au plastique et sur lesquels il y a parfois marqué "biodégradable". Le « bioplastique » aujourd’hui, c’est un terme qui regroupe à la fois deux types de matériaux : le plastique « biosourcé » et le plastique « biodégradable ». Le premier s’intéresse à l’origine du produit, alors que le deuxième nous renseigne sur sa fin de vie. Un produit peut donc être biosourcé et biodégradable, mais cette association n’est pas systématique.

 

Le plastique biosourcé n'est ni recyclable, ni écologique

Contrairement à ce que son nom peut laisser penser, le plastique biosourcé ne vient pas de l’agriculture biologique, mais simplement de ce qu’on appelle la biomasse : des végétaux ou déchets de végétaux, comme les peaux de banane ou l’amidon de maïs. Attention cependant: en 2018, un sac en plastique est considéré comme biosourcé s’il est constitué d’au moins 40% de biomasse. Très loin du 100% naturel… S’il limite donc partiellement l’usage de matériaux fossiles comme le pétrole dans son processus de fabrication, le plastique biosourcé a actuellement un cycle de vie très proche du plastique traditionnel. En fin de vie, ce dernier suit la filière du recyclage plastique lorsque sa source est mixte (mélange de pétrole et biomasse), ou est incinéré/enfoui pour les matériaux 100% biosourcés, pour lesquels il n’existe pas encore d’alternative. La cause principale est l’absence de filière spécialisée et adaptée, tant au niveau du tri qu’au niveau de la valorisation du produit. Il représente donc un déchet assez similaire au plastique. Le plastique biosourcé ne peut donc pas être une solution durable à lui seul.

Le plastique biodégradable ne se dégrade que dans des conditions très particulières

La deuxième option, le bioplastique « biodégradable » ou « compostable » mérite aussi quelques précisions. Alors que les ustensiles en bioplastique sont promus comme « 100% compostable », on oublie souvent d’indiquer que le compostage doit être industriel ! En effet, aujourd’hui, la majorité des bioplastiques sur le marché ne se dégradent que dans des composts industriels à plus de 60°C, des conditions impossibles à remplir dans un petit compost de jardin. De plus, comme le rappelle l’ADEME, la collecte de ces biodéchets est loin d’être systématique, ou possible sur tout le territoire.


Si sur le papier, l’alternative du bioplastique semble une bonne idée, ni le plastique biosourcé ni le plastique biodégradable ne répond aux besoins des restaurateurs. Les couverts bioplastiques partagent la même apparence, les mêmes propriétés et pour l’instant, la même fin de vie que leurs homologues en plastique, avec les conséquences sur l’environnement que nous connaissons : 9 millions de tonnes de plastique jeté dans l’océan par an, sur 300 millions de tonnes produit chaque année. L’urgence de la situation demande une alternative durable et différenciante, pour laquelle, comme chez Koovee, nous innovons tous les jours.

La législation interdit le bioplastique 

La loi Egalim prévoit l’interdiction du bioplastique d’ici 2020 sauf si ce dernier a une teneur minimale en contenu biosourcé (50 % en 2020 et 60 % en 2025) et la capacité à se biodégrader en compostage domestique (selon la norme NF T51-800).” Conditions qui excluent 95% des couverts en bioplastique. 

Koovee propose une alternative Made in France gourmande et écologique. Contactez-nous si vous aussi vous voulez révolutionner votre expérience du repas ou offrez-vous votre premier coffret de couverts comestibles

 

 

Sources

- Emballage Magazine

https://www.emballagesmagazine.com/mediatheque/2/9/0/000035092.pdf


- L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie ( Ademe) 

https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/fiche-technique_plastiques_biodegradables-201611.pdf 

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